8 novembre 2018

Temps de lecture : 3 min

Le travail se cherche un avenir à l’ère de la transformation digitale

L’avenir du travail : bouché ou dégagé ? En deux mots : il faudra s’adapter technologiquement pour survivre… selon le 2ème volet de l'étude réalisée par IDG pour Appian.

L’avenir du travail : bouché ou dégagé ? En deux mots : il faudra s’adapter technologiquement pour survivre… selon le 2ème volet de l’étude réalisée par IDG pour Appian.

Brandie comme une nécessité par les uns et comme un cancer par les autres, la transformation digitale de notre tissu entrepreneurial fait son trou dans le débat public… et dans les têtes de nos politiques. Avant toutes choses, un rapide retour ethnologique s’impose : la notion désigne le processus qui permet aux entreprises d’intégrer toutes les technologies digitales disponibles au sein de leur activité. En bref, une nouvelle culture fondée par les avancées technologiques. Un exemple concret ? La suprématie du mail sur les autres canaux de communication, qui finit par mener au message de boulot reçu entre la poire et le fromage. Un poil réducteur, il est vrai, mais le débat actuel sur le droit à la déconnexion montre bien que cette nouvelle manière de travailler suscite encore beaucoup de craintes et d’incompréhensions.

Pour éclairer ces zones d’ombres, l’entreprise informatique Appian a dévoilé le deuxième volet des résultats de son étude mondiale sur l’avenir du travail, intitulé judicieusement Future of Work. Réalisée par IDG entre août et septembre 2018 auprès de 500 responsables informatiques -dont la moitié à des postes de direction- d’entreprises de plus de 1000 employés, l’enquête se concentre sur la transformation digitale par l’adoption d’applications métiers. C’est à dire les applications qui permettent d’informatiser et d’automatiser les processus de gestion. Et comme vous allez le voir, c’est toujours les Etats Unis qui mènent la danse…

Les entreprises européennes plus au taquet que les américaines

Selon les données recueillies, les entreprises européennes s’investissent plus que leurs homologues américaines pour suivre le rythme imposé par la transformation numérique. En moyenne, une entreprise européenne enregistre chaque année 230 demandes internes portant sur de nouvelles applications et des améliorations majeures des fonctionnalités. L’Allemagne est en tête du classement européen avec 306 demandes en moyenne, suivie par la France avec 218 demandes. La moyenne européenne est donc largement supérieure en comparaison des 153 demandes aux États-Unis.

Malgré ces écarts entre pays, le taux de réussite de ces demandes est catastrophique, quelle que soit la région : 50 % des demandes en développement d’applications n’aboutissent pas. Soit les demandes n’aboutissent pas du tout, soit les applications développées ne répondent pas aux besoins de l’entreprise. À noter que cette notion d’échec signifie que soit le projet n’est jamais lancé; soit il est lancé, mais n’est jamais terminé; soit il est terminé, mais ne répond pas aux besoins exprimés par les utilisateurs.

La demande numérique se propage dans toute l’entreprise
  La demande de nouveaux projets de développement concerne à présent l’ensemble de l’entreprise, ce qui démontre que toutes les divisions opérationnelles cherchent à adapter leur fonctionnement à l’ère numérique. Aux États-Unis, le département marketing est le plus enclin à réclamer de nouvelles applications, alors qu’en Europe, la balance penche légèrement en faveur des ventes, des services clients et centres d’appels.

En France, les services clients et centres d’appels occupent la tête du classement en matière de demandes (avec 19 % du nombre total), suivis des ventes (18 %), du marketing (17 %), des services financiers (15 %), de la Recherche et Développement (13 %), des services juridiques (11 %) et autres (7 %).

Une dette technique accumulée

De façon générale, les services informatiques ont du mal (et ne parviennent pas) à répondre à l’évolution des besoins des entreprises, principalement en raison des lenteurs de la programmation et de problèmes liés à la dette technique.

Cette dernière désigne le coût supplémentaire engendré par les modifications rendues nécessaires par le choix d’une solution de facilité, en lieu et place de la solution appropriée. Elle représente également le « manque à gagner » subi pour ne pas avoir développé l’application qui permettrait de tirer partie d’une opportunité commerciale. De fait, si les services informatiques consacrent la moitié de leur temps à programmer de nouvelles applications et améliorations, 36 % de ce temps passé sont engloutis par la dette technique (ce taux est de 39 % aux Etats-Unis).

Interrogés sur les moyens de la résorber, plus de la moitié des sondés (53 %) pensent qu’il est nécessaire de rechercher de nouvelles solutions pour accélérer le développement des applications. Une solution qui ne serait autre… qu’une plateforme de développement low-code. Matt Calkins, co-fondateur et PDG d’Appian l’affirme : « les logiciels définissent la manière dont le travail sera accompli à l’avenir, et toutes les entreprises doivent accélérer le développement de nouvelles applications sans sacrifier la qualité ni creuser leur dette technique ». Mesdames et messieurs les jurés, faites vos jeux.

 

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