24 mars 2020

Temps de lecture : 3 min

Coronavirus : invasion en terres médiatiques

En quelques semaines, le covid-19 aura bouleversé le monde. Corps citoyen, corps politique, tous et toutes subissent les fracas d’un virus qui semble faire fi de toute humanité et ronge le globe à une vitesse incontrôlable. Au moment oui le confinement se généralise sur l’ensemble des territoires, où en est la presse ? Reflet du monde et de ses maux, ou du moins supposée porte-parole, elle n’échappe pas au phénomène qui s’immisce dans tous ses sujets. Pour chiffrer et mesurer son impact, Tagaday dévoile un compte rendu d’enquête.

En quelques semaines, le covid-19 aura bouleversé le monde. Corps citoyen, corps politiques, tous et toutes subissent les fracas d’un virus qui semble faire fi de toute humanité et ronge le globe à une vitesse incontrôlable. Au moment où le confinement se généralise sur l’ensemble des territoires, où en est la presse ? Reflet du monde et de ses maux, ou du moins  porte-parole supposée, elle n’échappe pas au phénomène qui s’immisce dans tous ses sujets. Pour chiffrer et mesurer son impact, Tagaday dévoile un compte rendu d’enquête.

De l’asiaphobie au confinement en passant par la détresse du monde hospitalier, le Covid-19 est dans tous les esprits, dans toutes les conversations, en famille ou au travail, le Covid-19 est partout. Lister tous les sujets affectés par le virus, de ses origines à aujourd’hui, est impossible. Dans un monde désormais hyperconnecté et hypermédiatisé, la pandémie véhicule un flot d’informations aussi anxiogènes qu’inédits et son corolaire de fake news diverses.

Tagaday, plateforme d’analyse de la presse, dévoile un compte rendu d’enquête sur l’impact du coronavirus dans la presse française. Quelle occurence, quels termes utilisés, quels angles éditoriaux et quels secteurs impactés ? Après avoir décrypté la deuxième édition de son baromètre de la parité dans la presse début mars, INfluencia se penche sur un deuxième panorama, cette fois orienté au prisme de la crise actuelle. Chiffres à l’appui*.

Occurence révélatrice

Dans les médias français, eux-mêmes bousculés par les mesures sanitaires indispensables, le coronavirus règne en maître. Depuis le 1er janvier, l’évolution de l’occurence « coronavirus » dans la presse française passe de 0 à plus de 120 000. En termes de citations, on en compte 254 765 depuis le 1er janvier. De la titraille au chapô en passant pas le corps de texte; les supports papier, web, TV ou radios : toutes les typologies de presse, toutes les rubriques, et toutes les émissions sont en boucle.

En miroir de la sidération qui frappe toute la société, ce phénomène dépasse en volume et en pression médiatique toutes les actualités d’ampleur de la période récente. Ainsi, 75% des citations enregistrées dans la presse du 1er  janvier au 19 mars ont trait au covid-19. Un monopole de visibilité inquiétant pour la santé mentale des lecteurs confinés chez eux face à une presse qui martèle un même speech en boucle.

Le reste en pause

En comparaison, les autres événements socialement, politiquement et médiatiquement importants comme le mouvement social des Gilets jaunes, les élections, et autres problématiques nationales comme mondiales passent aux oubliettes. En termes d’évolution en nombre de citations dans la presse web et papier, les citations évoquant  « Emmanuel Macron » ont obtenu à leur apogée en mai 2017 un peu moins de 8000. Pour les « Gilets Jaunes » dont on croyait voir le nom partout, ils ne comptabilisent que 6000 mentions à leur pic de popularité en décembre 2018. Pour le « coronavirus », c’est près de 200 000, rien qu’en mars 2020.

3 moments-clés

Pour plus de précisions, Tagaday observe les moments clés de l’épidémie dans les médias et mesure la proportion en pourcentage du sujet covid-19 sur le total de la production journalistique en fonction des périodes. Tous médias confondus, à l’annonce de la fermeture des crèches et établissements scolaires, les 12 et 13 mars 2020, le sujet covid représente 30% de la production médiatique globale française. Les 14 et 15 mars, moment de l’annonce de la fermeture de tous les lieux publics non-essentiels, 35%. Enfin, l’annonce du confinement pour la période « d’au moins quinze jours » monopolise 40% de l’espace médiatique les 16 et 17 mars 2020.

Enfin, car tous les médias ne traitent pas des sujets de la même manière, on observe que le web comptabilise le plus de prises de paroles sur le sujet, enregistrant plus de 60% de pression médiatique sur le sujet confinement du 16 et 17 mars, vs 20% pour les médias audiovisuels et 45% pour la presse écrite.

Omniprésent, répétitif et insistant, le phénomène paralyse les médias dans leur globalité et crée un climat indéniablement dramatique et anxiogène auquel viennent s’ajouter le flot de fake news dont nous nous passerions bien.

*Cette étude exclusive sur le parcours médiatique du coronavirus dans la presse française a été réalisée sur la période allant du 1er janvier au 19 mars 2020, à partir du service Tagaday (ex-Press’edd), la plateforme n°1 des médias français. Le comptage a été établi à partir d’un échantillon de 3 000 titres et sites des médias français. Les articles paraissant dans plusieurs éditions de publications régionales imprimées ne sont comptabilisés qu’une fois. 

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