17 novembre 2015

Temps de lecture : 3 min

Le blogueur : un influenceur en pleine mutation

Parmi les influenceurs digitaux, les blogueurs qui rassemblent plusieurs milliers de personnes autour de communautés d’intérêt telles que la cuisine, font figure de pionniers. Né il y a plus de 8 ans, leur nom a été inspiré par celui de leur média : le blog. Mais est-ce encore ce dernier qui définit leur statut d’influenceur ?

Parmi les influenceurs digitaux, les blogueurs qui rassemblent plusieurs milliers de personnes autour de communautés d’intérêt telles que la cuisine, font figure de pionniers. Né il y a plus de 8 ans, leur nom a été inspiré par celui de leur média : le blog. Mais est-ce encore ce dernier qui définit leur statut d’influenceur ? Alors, blogueurs, youtubeurs, twittos, instagrammeurs… : comment appeler ces nouveaux influenceurs ? Une question à laquelle tentera de répondre la table ronde « Blogueurs Food & vin : quel avenir ? », lors de la conférence FOOD IS SOCIAL dont INfluencia est partenaire, le 23 novembre prochain.

Quand les communautés se déplacent sur les réseaux sociaux

Si le blog reste un média pertinent pour développer un discours, raconter dans le détail ses expériences, les archiver dans des rubriques, les consulter à l’envie et à tout moment, d’autres formats de prise de parole se sont largement développés. Ils sont naturellement investis par les blogueurs, selon leurs objectifs.

Pour certains, il s’agira de créer du trafic sur leur blog, en rédigeant des posts Facebook aux allures de teasers, de décliner leurs messages en images (sur Pinterest ou Instagram) ou encore de s’essayer à un mode de communication plus instantané avec leur communauté (via Twitter). La sphère d’influence s’étend donc désormais bien au-delà du seul blog. Un nouveau terrain de jeu, plus vaste et affinitaire, dont les auteurs s’emparent avec succès. Et les enjeux sont de taille : travailler de nouveaux contenus, intéresser des communautés différentes de celles qui les suivent habituellement, renforcer leur présence en ligne et leur référencement naturel, s’adapter aux nouveaux formats -photo, vidéo…- comme à de nouvelles temporalités (live sur Twitter et Instagram, archives et contenu sur Facebook et Pinterest…). En résumé : se rendre incontournable, en se trouvant au bon endroit, au bon format et au bon moment.

Ces blogueurs qui s’émancipent de leur média historique

Ainsi, Dorian, auteur du blog « Mais pourquoi est-ce que je vous raconte ça… », est aujourd’hui très présent sur Pinterest, où il est suivi par une communauté Food étrangère, très différente de celle qui le suit habituellement. Ce nouveau média lui permet d’explorer d’autres sujets affinitaires et d’échanger avec d’autres profils d’internautes. Ainsi, une marque qui s’adresserait à lui pourrait avoir intérêt à ce qu’il privilégie ce réseau plutôt que son blog ou inversement, suivant les publics visés et ses objectifs en matière de recommandation.

Pour Nadia du blog « Paprikas», Instagram lui permet d’être dans le partage, la réactivité, l’actualité et ses envies, en seulement quelques mots et une photo. Et les échanges et les « j’aime » sont au rendez-vous ! Quant à Anne, de « Papilles et Pupilles », elle a décidé de ne pas choisir un réseau… mais de les investir tous ou presque.

D’autres influenceurs Food ont choisi naturellement de se consacrer exclusivement à un média qui correspond le mieux à leur code. Question de génération ? Peut-être… C’est le cas de Charles et de sa chaîne FastGoodCuisine, suivie par plus de 600 000 Youtubeurs : de courtes vidéos, résolument orientées vers les jeunes, dans lesquelles il cuisine des plats simples et économiques. Le succès est au rendez-vous.

Vers l’avènement d’un influenceur « multi-médias »

Les usages évoluent et les blogueurs traditionnels ne peuvent donc plus faire l’impasse sur les réseaux sociaux, qui se multiplient. Pour continuer de capter l’attention de leurs communautés, ils doivent donc les accompagner là où elles se trouvent désormais, afin de leur apporter toujours plus de pertinence dans le contenu, mais aussi de confiance et d’affinité. Reste à trouver le bon mix. Et, comme pour toute diversification digitale, il n’y a pas de règle du type 50% sur le blog, 40% sur Facebook, 5% sur Pinterest et 5% sur Twitter. En la matière, rien ne vaut le « test & learn » : suivre ses intuitions, adapter son discours en fonction des canaux de communication…

Pour faire évoluer sa communauté, l’accroître et la diversifier, le rich media est aujourd’hui incontournable. En effet, le blogueur en tant que tel n’existe plus. Il est désormais tout autant un twittos, un instagrammeur, un youtubeur… Son influence est décuplée et enrichie, ce qui en fait un interlocuteur d’autant plus intéressant pour les marques. Selon le réseau qu’il utilise pour échanger avec sa communauté, il aura un certain volume de followers, de fans ou de trafic. Il ne faut donc plus l’enfermer dans une description réductrice, qui n’est déjà plus de mise et s’apprête à devenir totalement obsolète à très court terme. Sa dénomination reste donc bien à trouver.

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