14 juillet 2020

Temps de lecture : 3 min

Les ados veulent 365 euros pour partir une semaine entre amis

Une étude pour la néo-banque Pixpay montre que les jeunes ont des attentes financières qui dépassent souvent la générosité de leurs parents.

Une étude pour la néo-banque Pixpay montre que les jeunes ont des attentes financières qui dépassent souvent la générosité de leurs parents.

C’est une question souvent brûlante qui revient sur la table chaque année lorsque la période estivale approche : « Papa, maman, vous me donnez combien pour aller en vacances avec les copains ? »
Vos bouts de choux ont grandi. Les hormones ont pris le dessus. Les voilà ados. Ils veulent prendre, pour la toute première fois, une semaine de congé avec leurs potes, dans la maison de campagne de l’un ou pour partir en camping près de la mer ou à la montagne. Cette année, pandémie oblige, la plupart d’entre eux resteront en France. La presse tente de faire rêver ses lecteurs avec des clichés des plus belles destinations de notre superbe hexagone. Dans Paris-Match, « les Vosges prennent soudain l’apparence du Canada, s’amusait dans La Quotidienne INfluencia le sociologue de la consommation Patrice Duchemin, le col de L’Izoard nous transporte en Jordanie, l’Auvergne a des allures de Rwanda, les dunes du Pilat, des airs de Namibie et la Lozère, de la Bolivie. » Seulement voilà : pour visiter ces superbes sites, un peu d’argent est nécessaire. Et les adolescents ne partagent souvent pas le même point de vue que leurs « darons » sur cette question. Selon une étude réalisée par Poll & Roll pour la néo-banque des familles Pixpay, les parents français sont prêts à donner 300 euros à leurs ados qui eux réclament 365 euros.

Les « gamins de Paris » sont les plus chanceux

Chez les jeunes, les garçons sont légèrement plus gourmands puisqu’ils demandent 6 euros de plus que les filles. Les lycéens sont, quant à eux, nettement plus économes et ont probablement une meilleure notion de la valeur de l’argent car ils ne veulent pas plus de 328 euros tandis que les collégiens souhaitent 396 euros. Corneille avait donc tort : la sagesse attend visiblement le nombre des années lorsqu’il s’agit de gros sous…

Côté parents, les plus généreux sont les Parisiens qui envisagent de donner plus de 370 euros à leur ado contre en moyenne 255 euros pour ceux des communes rurales. Même constat pour les pères et les mères de plus de 50 ans qui sont prêts à débourser 307 euros, soit une dizaine d’euros de plus que ceux qui ont entre 35 et 49 ans. Donner de l’argent est une chose mais sous quelle forme ? 45% des parents préfèrent la carte de paiement. Cette solution leur semble plus sécurisante et pratique que le liquide qui est privilégié par 23% des sondés tandis que 32 % sont indifférents au moyen de paiement. La carte séduit également les ados qui sont 24 % à la préférer au liquide (17 %). La majorité (59 %) des mineurs souhaitent toutefois juste recevoir de l’argent quelle qu’en soit la forme. Un sou est un sou.

Une certaine flexibilité s’impose

Cette question peut paraître anecdotique mais « quitter le nid » pour la première fois pour un jeune représente un pas marquant sur le chemin qui le conduira vers l’âge adulte. « Construire un budget pour des premières vacances autonomes est une étape importante, confirme Laurence Peltier, psychologue et consultante auprès de Pixpay, une start-up fondée en janvier 2019 qui se revendique être la première marque à proposer une alternative aux banques pour les 10-18 ans. L’ado voudra toujours négocier et les parents doivent être ouverts à cela. Demandez-lui de justifier son budget et d’avoir une vision complète de ses futures dépenses. Cela l’aidera à comprendre la valeur de l’argent et lui évitera de dépenser bêtement pour se retrouver en difficulté en fin de séjour». Les adultes doivent également se montrer assez flexibles et prévoir un petit filet de sécurité pour éviter bien des déboires à leurs « petits ». « Une fois le budget élaboré, ajoute Laurence Peltier, il est recommandé d’inclure une part d’imprévu et il sera fortement apprécié d’ajouter une part de cadeau pour se faire une activité bonus ou ramener des souvenirs ». Compliqué, vous avez dit compliqué ? Le confinement avait du bon finalement…

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